Santé, secteur clé pour la qualité de la croissance

Le Premier ministre Nguyên Tân Dung a demandé au secteur sanitaire de mieux gérer les activités de consultation et de traitement médical, de contrôler la stabilité des prix et la qualité des médicaments, de développer l'industrie pharmaceutique.
Lors du meeting en l'honneur de la Journée des médecins vietnamiens (27 février) organisé le 26 février à Hanoi, le chef du gouvernement a proposé au secteur de valoriser les résultats obtenus, de surmonter les faiblesses afin de rehausser la qualité des soins sanitaires. "Le secteur devra aussi mettre l'accent sur le renouvellement du mécanisme de gestion des hôpitaux, la formation des médecins et le développement du système sanitaire de base", a-t-il souligné.

M. Dung s'est félicité des résultats du secteur sanitaire qui avait contribué positivement à la qualité de croissance du pays. Actuellement, 52% de la population bénéficient des consultations médicales gratuites.

Priorité aux pauvres
Dans les 10 années à venir, l'État "continuera de jouer un rôle majeur" dans les investissements au secteur sanitaire et de "donner la priorité aux démunis" dans la consultation et le traitement des maladies, a déclaré Trân Thi Trung Chiên à l'Agence Vietnamienne d'Information (AVI), à l'occasion de la Journée des médecins vietnamiens (27 février).

L'État augmentera le financement public dans les dépenses nationales pour la santé, l'essentiel provenant du budget de l'État, selon Mme Chiên. Son ministère mènera la réforme en matière de répartition budgétaire au profit des objectifs prioritaires, dans le but de maintenir l'équité entre les régions et les couches sociales. Sans oublier d'appliquer des politiques préférentielles pour les pauvres et les enfants de moins de 6 ans.

Toujours selon la ministre, l'État assure la politique d'assurance maladie pour toute la population. Dans l'immédiat, l'ensemble des démunis, les habitants d'ethnies minoritaires vivant dans les régions montagneuses et reculées, les enfants de moins de 6 ans bénéficieront de carte tiers payant. Le secteur continuera de consolider le réseau de soins sanitaires à l'échelon de base, toujours afin de renforcer l'accès aux services sanitaires pour les pauvres et de garantir l'égalité en la matière.

Trân Thi Trung Chiên a fait remarquer que l'adhésion du Vietnam à l'Organisation mondiale du commerce accompagnerait de nombreuses opportunités mais aussi des défis. Les experts estiment qu'il s'agit d'une bonne occasion pour le développement socio-économique. Pourtant, le Vietnam doit faire face aux difficultés de l'économie de marché, dont l'écart entre ville et milieu rural. Le premier défi du Vietnam concerne la hausse des besoins en soins sanitaires de la population tandis que les investissements pour le secteur sont limités. Pour remédier à ce problème, selon Mme Chiên, il faut réaliser plusieurs mesures dont l'amélioration des activités sanitaires par la mobilisation de toute la société, l'élaboration de politiques d'encouragement du secteur privé… Cela pourrait entraîner le risque de "commercialisation" du système sanitaire, d'où la hausse éventuelle des coûts des services et des médicaments. "C'est pourquoi, l'État doit aider davantage les pauvres", a-t-elle affirmé.

Le Premier ministre a approuvé le plan général de développement du secteur sanitaire d'ici 2010 et à l'horizon 2020. Selon lequel, le ministère de la Santé devra soumettre cette année au gouvernement 37 projets dont la formation de la main-d'œuvre, l'examen, le traitement des déchets, l'inspection, la réorganisation des entreprises étatiques membres. Il devra achever tôt le projet sur les politiques de cadres sanitaires dans les régions difficiles, l'élaboration des textes juridiques régissant les lois concernées. Le système de gestion étatique sera renforcé afin de rehausser les compétences des cadres, tout en accélérant la décentralisation et évitant l'empiétement dans la réalisation des programmes nationaux.

Huong Linh/CVN
(27/02/07)

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