Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Florence N
26 octobre 2007

AIMF : le patrimoine, moteur du développement urbain

"La 27e Assemblée générale de l'Association internationale des maires francophones (AIMF) s'est poursuivie le 25 octobre dans la ville de Huê (Centre). Lors du 2e jour de travail, les maires et hommes politique francophones présents ont discuté du sujet "Villes, patrimoines et développement local".
Après la première jour-née de discussion autour du thème "Bonne gouvernance locale et financements internationaux", les participants ont travaillé hier en ateliers pour déterminer pourquoi la bonne gestion des patrimoines influait sur le développement des centres urbains.

Le patrimoine est l'héritage du passé dont nous profitons aujourd'hui et que nous transmettrons aux générations futures. Par patrimoine, on entend les monuments historiques, les vestiges archéologiques, les ensembles architecturaux urbains et ruraux, les paysages mais aussi les témoignages matériels et immatériels de l'histoire et des cultures de nos sociétés. Ces biens ne sont pas éternels, certains sont déjà perdus et oubliés car les menaces ne manquent pas. Elles s'appellent ignorance, pollution, guerre, urbanisation non planifiée, tourisme incontrôlé, etc. Aujourd'hui, le patrimoine est devenu un enjeu économique et s'inscrit au cœur du débat sur l'aménagement du territoire.

Le patrimoine ne se limite pas aux chefs-d'oeuvre et aux grands ouvrages. Il englobe aussi le tissu ordinaire de la ville et sa dimension sociologique. Cette concep- tion étendue du patrimoine en fait un ensemble diversifié, composite, qui englobe des architectures, des cultures et des quartiers qui trop souvent s'ignorent : colonial et indigène à Dakar, grands ensembles du Haut Lièvre et place Stanislas à Nancy. La tâche d'un maire est donc d'assurer la préservation et la valorisation de ces différentes composantes du patrimoine, se sont mis d'accord les participants de l'Assemblée générale.

La thématique du patrimoine offre un bon exemple de l'importance du rôle des collectivités territoriales. Si l'engagement de l'État demeure fondamental, c'est à l'échelle locale que se forme l'articulation entre le patrimoine et le projet urbain, laquelle ne peut être efficace que si elle est confiée à des municipalités responsables devant la population. Les gestionnaires locaux doivent avoir une légitimité assez importante pour pouvoir établir des plans de sauvegarde du patrimoine et les mettre en oeuvre.

Pour la réussite des projets
La mise en oeuvre d'une politique en faveur du patrimoine nécessite la mobilisation d'acteurs locaux dont les intérêts ne sont pas toujours convergents, notamment en matière de développement du tourisme. Du fait de la croissance démographique exponentielle des villes, ces patrimoines sont particulièrement exposés aux risques de destruction.

Il est donc nécessaire de souligner que les autorités municipales ont un rôle essentiel à jouer dans la mise en place des politiques de valorisation du patrimoine urbain, et qu'elles doivent prendre en compte la notion de patrimoine dans les projets d'aménagement du territoire et d'amélioration des conditions de vie de la population. En outre, les États doivent avoir une vision nationale de la dimension culturelle du développement, en vue de formuler des politiques cohérentes permettant d'assurer l'articulation entre la valorisation du patrimoine culturel et le dévelop- pement. À eux de reconnaître la légitimité des collectivités locales dans l'identification, la protection et la gestion du patrimoine, ainsi que le rôle important de la société civile (les ONG, la population locale).

Les résultats de ces discussions concernant le patrimoine seront retranscrits dans le document qui servira de référence au projet de restauration des rues historiques. Ce dernier sera élaboré au Forum international des centres urbains l'an prochain en Chine.

Dans le cadre de la 2e journée de travail de l'Assemblée générale de l'AIMF, a eu lieu la cérémonie de remise des prix du concours de dessins ayant pour thème "Environnement, solidarité et patrimoine". La nouvelle école primaire Huong So, d'un coût de 4,5 milliards de dôngs financés par l'Association Bretagne-Vietnam et la ville française de Rennes, a été aussi inaugurée. Le même jour, les membres du bureau de l'AIMF ont visité le lycée Quôc Hoc et le collège Nguyên Thi Diêu. Ils se sont également rendus au village d'enfants de Thuy Xuân où vivent une soixantaine d'enfants démunis et orphelins vietnamiens."

Hà Minh/CVN
(26/10/2007)

http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=37&TOPIC_ID=85&REPLY_ID=47903

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité