Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Florence N
8 décembre 2007

Hôpital E de Hanoi : prélude d'une coopération franco-vietnamienne

Sans_titre

"En vertu de son plan d'aménagement et de développement d'ici 2020, récemment adopté par le ministère de la Santé, l' Hôpital E de Hanoi portera à 624 le nombre de ses lits et d'élargir sa Section de néphrologie et d'urologie.
Du 12 avril à fin octobre dernier, 1.016 hémodialyses dont 164 pour des patients en situation d'urgence, ont été effectuées sans aucun incident, et l'état de santé des patients s'améliore visiblement. C'est ce qu'a déclaré Nguyên Vinh Hung, chef adjoint de la Section de néphrologie et d'urologie de l'Hôpital E de Hanoi (voir encadré), faisant le bilan de 6 mois de fonctionnement du Centre de dialyse de l'hôpital.

La fondation de ce centre s'inscrit dans le cadre d'un projet de coopération entre l'Hôpital E de Hanoi et les centres hospitaliers français de Chateauroux et d'Issoudun, signé en décembre 2005, et qui bénéficie du soutien du Conseil régional de la région Centre (France). Ainsi, des néphrologues et techniciens français sont venus aider le centre à former sur place des médecins vietnamiens et à leur transmettre les techniques de dialyse.

Le Centre de dialyse de l'Hôpital E de Hanoi a vu le jour à un moment où l'insuffisance rénale est devenue pour la santé publique du Vietnam "une question brûlante à résoudre", puisqu'elle concerne en moyenne 180 personnes sur un million. Sa naissance constitue un prélude à la coopération en la matière entre ces 2 partenaires vietnamiens et français. Ce nouveau service est doté à présent de 20 postes de dialyse capables de traiter jusqu'à 100 patients par semaine. Il ambitionne d'installer dans un proche avenir 10 autres postes supplémentaires avec l'aide des médecins et techniciens français, en souhaitant que ce service devienne un pôle de référence de la néphrologie en proposant l'ensemble des techniques de traitement et prise en charge des maladies rénales (consultations en urologie et néphrologie, dialyse péritonéale, hémodialyse, greffe rénale, etc). Il pourra ainsi contribuer à "soulager" les sections de néphrologie surchargées des hôpitaux intra-muros de la capitale.

Vu les résultats obtenus en l'espace de 6 mois d'activité de ce centre, Nguyên Vinh Hung a souligné qu'il permet de mieux prendre en compte les besoins immédiats de la population, d'amoindrir le coût social des traitements tout en assurant une meilleure qualité de la vie des patients dialysés. "Il s'agit d'une bonne opportunité pour les médecins vietnamiens d'utiliser le français pour procéder à des échanges d'expériences professionnelles avec leurs confrères français, ainsi que d'améliorer leur niveau dans cette langue", a ajouté M.Hung.
Quant au groupe de médecins et techniciens français, notamment le docteur Lionnel Desmot, directeur de l'Hôpital de Chateauroux, et son homologue de l'Hôpital d'Issoudun, M. Eldery, venus assister à une réunion d'évaluation des résultats obtenus dans ce projet, ils se sont déclarés "satisfaits" des succès obtenus, les qualifiant de'"très importants". Ils ont invité certains néphrologistes et techniciens à faire des stages ou suivre des cours de recyclage professionnel dans leurs établissements médico-sanitaires en France. Lionnel Desmot a promis encore à toute l'équipe médicale de ce centre d'envoyer l'année prochaine du matériel (dialyseurs, lits, isolateur...), pour l'"aider à effectuer la maintenance des machines de dialyse et le traitement de l'eau". Selon les confrères français, l'échange avec l'hôpital E est un succès tant en terme de création d'un service de dialyse qu'en celui d'instauration d'une démarche de qualité.

Toujours d'après M. Hung, les résultats de ce projet devraient être présentés aux 9es Journées internationales de la qualité hospitalière, prévues les 10 et 11 décembre à Paris.

Hôpital E de Hanoi :
Fondé en octobre 1967, l'Hôpital E de Hanoi a eu initialement pour tâche de soigner les combattants malades envoyés des champs de bataille du Sud. Après la réunification nationale en 1976, il s'est occupé des cadres et salariés de niveau secondaire des organismes et services de la capitale. Depuis 1982, avec la fondation de la section Relations internationales, il se charge également du diagnostic, du traitement et des soins de malades étrangers. En 2002, il s'est vu décerner l'Ordre de l'Indépendance de 3e classe pour ses contributions remarquables à la protection de la santé du peuple, une haute distinction honorifique de l'État vietnamien. L'Hôpital E est doté à présent de 624 lits avec un taux d'occupation trop élevé. Depuis mars 2007, il bénéficie de l'aide des 2 hôpitaux français précités, notamment en néphrologie et en urologie."

Lê.B.Hà/CVN
(07/12/2007)

http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=40&TOPIC_ID=52&REPLY_ID=48946

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité